Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
La « balloune » se dégonfle et on est loin de la coupe aux lèvres
Même s’il est beaucoup trop tôt pour statuer sur le sort de l’exploitation des hydrocarbures québécois, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ) constate que les perspectives d’enrichissement collectif qu’on nous a fait miroiter se révèlent de plus en plus faibles et lointaines. Sans compter qu’elles sont toujours aussi incertaines.
Première organisation à intervenir aux consultations publiques sur les évaluations environnementales stratégiques (ÉES) sur les hydrocarbures, qui débutent aujourd’hui à Montréal, le RNCREQ fait des recommandations qui découlent de ce constat et bonifie l’analyse en cours et les étapes à venir.
Sur le processus
Comme d’autres acteurs, le RNCREQ déplore la précipitation dans ce dossier, d’autant plus que de nombreuses études ne sont toujours pas disponibles et qu’il n’y a absolument pas d’urgence.
Il recommande en outre au gouvernement de prévoir, lorsque les ÉES seront terminées à satisfaction, la tenue d’une consultation élargie visant à débattre collectivement de l’opportunité ou non pour le Québec de s’engager dans l’exploitation des hydrocarbures.
Par ailleurs, en conséquence de ces délais et étapes supplémentaires, le RNCREQ recommande au gouvernement de reporter le dépôt et l’adoption de la future politique énergétique.
Sur les études à compléter
Afin de bonifié l’ÉES en cours, le RNCREQ recommande au gouvernement de réaliser trois études importantes :
- Une analyse avantages-coûts, pour la société québécoise, de l’exploitation des hydrocarbures ;
- Une analyse qui couvrirait les enjeux éthiques entourant l’exploitation des hydrocarbures alors que l’humanité fait face à des impératifs cruciaux tels que les changements climatiques, l’épuisement des ressources naturelles, la dégradation de la biodiversité et la croissance des iniquités sociales ;
- Une étude sur les retombées économiques d’un scénario où le gouvernement choisit de ne pas exploiter ces ressources, misant plutôt sur une accélération et une intensification de ses efforts visant la réduction de la consommation d’hydrocarbures.
Sur les priorités en matière de développement
Le RNCREQ réitère enfin que le gouvernement du Québec devrait cesser de se laisser attirer par un mode d’enrichissement collectif axé sur l’extraction des ressources naturelles. Il faut casser ce mauvais réflexe qui détourne notre attention et nous empêche de nous investir dans un modèle économique plus profitable socialement et plus durable.
De nombreuses études font pourtant régulièrement états des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux qu’il est possible d’envisager en misant d’avantage sur les économies d’énergies et les énergies renouvelables et locales.
Les résultats préliminaires et partiels des études menées dans le cadre de l’ÉES démontrent qu’il serait temps que le gouvernement s’y intéresse avec autant sinon plus de sérieux que pour l’exploitation des hydrocarbures.
Consulter le mémoire et les recommandations du RNCREQ : http://bit.ly/1HPUp8m
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Renseignements
Cédric Chaperon, responsable énergie et changements climatiques
514 237-5323 | 514 861-7022 poste 27
cedric.chaperon@rncreq.org