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Premier budget du gouvernement Charest

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

L’environnement en situation critique mais stable

C’est en utilisant le jargon médical que s’est exprimé ce matin le président du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), M. Guy Lessard, suite à l’analyse des crédits budgétaires des ministères et organismes qui ont été dévoilés aujourd’hui.

«Le ministère de l’Environnement est placé sur le respirateur, mais on ne lui a pas injecté les sommes nécessaires pour lui permettre de poursuivre son développement.»

Rappelons qu’en dépit d’une augmentation d’à peine 1 million $ pour ses dépenses, l’enveloppe accordée au ministère de l’Environnement recule par rapport à l’ensemble des dépenses gouvernementales (de 0,35 % en 2002- 2003, elle passe à 0,34 % du budget total en 2003-2004).

Quelle place pour la prévention ?

Considérant les liens fondamentaux qui existent entre la santé et l’environnement, le RNCREQ s’attendait pourtant à ce que des sommes importantes soient accordées pour la protection de l’environnement.

Pour M. Lessard, «une stratégie efficace d’amélioration du système de santé est indissociable d’une démarche globale visant l’amélioration de la qualité de l’environnement et des écosystèmes».

Le RNCREQ aura donc fort à faire au cours de la prochaine année pour illustrer ce lien fondamental et ainsi convaincre le gouvernement d’investir massivement dans ce domaine.

«Les événements tragiques survenus à Walkerton, entre autres, doivent servir de leçon à ceux qui pensent qu’on peut faire l’économie de nos responsabilités à l’égard d’une saine gestion des risques environnementaux» ajoute M. Lessard.

La santé passe aussi par une saine qualité de l’air.

Notant le recul par rapport aux dispositions budgétaires que prévoyait le précédent budget (déduction pour les titres de transport en commun, abolition des droits d’immatriculation pour les véhicules hybrides ou électriques, etc.), le RNCREQ s’interroge sur l’absence d’efforts pour réduire la pollution de l’air et ses impacts sur la santé (maladies respiratoires, allergies, etc. ). À son avis, le gouvernement doit rapidement jeter les bases d’un nouveau cadre financier pour le transport avec l’objectif d’un réinvestissement massif dans le transport en commun et une diminution de l’utilisation individuelle de l’automobile.

«Des mesures non seulement bénéfiques en terme de santé, de finances publiques et de qualité de vie, mais toutes aussi indispensables pour lutter contre les changements climatiques par une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre», rappelle M. Lessard.

Des questions sans réponse.

Dans ce contexte, le RNCREQ se demande enfin comment le gouvernement pourra mettre en oeuvre les nombreux et essentiels engagements du Parti libéral en matière d’environnement (Plan vert, aires protégées, Politique de l’eau, etc.).

Bref, «beaucoup de travail nous attend encore pour que l’environnement occupe une place moins marginale dans le développement de notre société et pour qu’enfin soit accru le rôle du ministère de l’Environnement dans l’action gouvernementale», a tenu à lancer en terminant M. Lessard.

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Renseignements

Guy Lessard, président du RNCREQ Tél : 1-418- 338-1906 cell: 1-418-955-1217
Philippe Bourke, directeur général Tél : 1-514-861-7022